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La Kasbah de Témara fera bientôt peau neuve

SIHAM JADRAOUI – Aujourd’hui le Maroc

La Société Rabat Aménagement lancera des travaux de restauration de la Kasbah de Témara bâtie au 12ème siècle par Moulay Ismaïl. Le coût des travaux est fixé à plus de 1,26 million de dirhams.

La Kasbah ismaélienne (alias Kasbah de Témara), ce monument historique datant du 12ème siècle, laissé à l’abandon depuis plusieurs années, subira enfin d’importants travaux de restauration et de réhabilitation. En tout cas, un appel d’offres est lancé dans ce sens par la Société Rabat Aménagement pour un montant de plus de 1,26 million de dirhams. Dans les détails, ce projet de restauration sera réalisé dans les règles de l’art avec des matériaux 100% marocains. Il concerne les murailles, les borjs et les portes de la Kasbah. «Les travaux portent sur les tronçons donnant sur Bd Moulay Rachid et sur avenue Mohammed V et les tronçons donnant sur avenue Hassan II et sur avenue Mohammed Zerktouni», lit-on dans le document. L’estimation des coûts des travaux, établie par le maître d’ouvrage, est arrêtée à plus de 1,26 million de dirhams TTC. Le délai d’exécution global du présent marché est fixé à quatre mois. «En tant qu’édifice historique de valeur, la muraille de cette caserne avec ses borjs et ses portes doit être restaurée avec le plus grand soin. Avant le commencement des travaux et au vu de l’ampleur des travaux à effectuer, l’entreprise doit établir un constat sur l’état de conservation du rempart, argumenté par des photos, des plans et un état des lieux», explique la même source. Il faut noter que la Kasbah de Témara est une fortification militaire construite par les Almohades au début de leur règne. Ce domaine militaire, qui se situe en plein cœur de la ville de Témara, s’étend sur une superficie de 72 hectares. Entouré par un grand mur d’une hauteur de 6,5 mètres, il abrite aujourd’hui en son sein une mosquée almohade, le mausolée de Sidi Lahcen et l’Ecole royale de cavalerie. Elle aurait été bâtie à une époque contemporaine de l’édification de la Casbah des Oudayas, et elle possédait d’ailleurs un tunnel la reliant aux Oudayas de Rabat en cas d’invasion. Aujourd’hui les remparts sont réutilisés pour abriter l’Ecole royale de cavalerie militaire. Il faut dire que le Maroc n’arrive toujours pas à transformer valablement son patrimoine culturel en richesse matérielle pour en faire un véritable levier de développement. En effet, le patrimoine et l’héritage culturels matériel et immatériel demeurent insuffisamment valorisés, et les moyens mobilisés pour leur développement très limités. De surcroît, la question patrimoniale a toujours été adressée en silos et selon une gouvernance éclatée. Dans ce cadre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) avait émis un avis sur la mise en place d’une stratégie de promotion du patrimoine culturel. D‘ailleurs, il a insisté sur le parachèvement des processus d’inventaire du patrimoine culturel et la reconnaissance de ses composantes. Le CESE a recommandé d’accorder une attention particulière au patrimoine immatériel tout en favorisant les projets de mise en valeur du patrimoine culturel matériel et immatériel dont notamment les kasbahs.

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